Faire des films : se raconter des histoires….
Ça aura pris un peu de temps.
Décider qu’on ne se battrait pas pour devenir quelqu’un.
Ne plus désirer la reconnaissance ni l’aval des pères fondateurs.
Écarter toutes les batailles internes qui nous empêchent de voir l’essentiel.
Ne pas vraiment trouver sa place, mais plutôt, arrêter de la chercher.
Et bien sûr, ne pas arrêter de se mentir…
Subsiste encore et toujours cette question de place, ce besoin d’être regardée, approuvée… et l’essentiel ne se déplace-t-il pas ?
Alors reste l’histoire…
Celle qu’on se raconte pour garder le cap et se dire qu’on est sur la bonne voie…
Se battre pour elle, pour maintenir l’intrigue.
Bosser la thématique, travailler le sens jusqu’à l’oublier.
Essayer de la complexifier, apprendre à la donner par bribes pour maintenir la tension.
Il y a deux ans, j’ai terminé mes études de cinéma à Toulouse et je suis venue m’installer à Clichy, tout à côté de Paris, dans mon île de France natale.
J’ai commencé par chercher un petit boulot pour payer mon loyer et puis je me suis mise à écrire des histoires.
« Le Sentiment familial » est la première qui sort de ces années d’errances, cela tombe plutôt bien, c’est presque une histoire de fantômes…
Rosalie