Marseille,
une Ville d’Europe comme bien d’autres.
La Plaine, un quartier
bouillonnant, une grande place, un marché historique et populaire.
Une bataille tumultueuse entre d’un côté les services
d’urbanisme de la mairie, déterminés à mener un important
programme de « requalification » du quartier. De l’autre, une
partie des habitant·e·s, qui refusent cette opération de
gentrification, et réclament d’être associé·e·s aux décisions.
Cette histoire épique dure 3 ans et se termine brutalement par
l’invraisemblable construction d’un mur en béton de 2m50 de haut
tout autour de la place, qui sonne la fin de partie dans les lacrymos
et les bruits de botte.
La télévision du quartier,
empreinte des récits de soulèvements passés, outil de
contre-propagande tout au long de cette bataille, refuse de s’arrêter
au constat d’une défaite et s’interroge. Le cinéma peut-il raconter
ce qu’on est sûr.es d’avoir vécu sans graver dans le marbre le
récit des vainqueurs ? Comment faire germer pour demain des
imaginaires politiques enthousiastes sur lesquels les autres
s’appuieront ?
Convoquant les Communes Libres de 1871, leur
rage joyeuse et enflammée, une écriture singulière s’empare alors
de la fiction. Pour faire de ce combat collectif une aventure humaine
victorieuse où une autre façon de fabriquer la ville et le monde
s’entrevoient.
Sandra Ach, Nicolas Burlaud et Thomas Hakenholz / Primitivi / 75’ / 2020