Un nouvelle tournée du Cinéma voyageur ! Vous trouvez qu’on est à l’ouest ? Y’a du vrai, car cette année on sillonne la Bretagne et le Cotentin. Mais plus que jamais, on ne se voit être que là, avec vous, en chair en os et en transat, plutôt qu’en écran partagé, zoomé, distancé… Le nôtre est fait de bâche et de tissu, il a de la gueule et à notre grand dam peut même servir de château gonflable pour les mômes, c’est dire sa matérialité !
Alors on est gonflé.es à bloc, tout comme notre écran qui surgit sur les places ou dans les champs, pour accueillir de nouveaux films, catalyser les mondes qui coexistent et s’offrent à voir. Nous rappelant qu’il existe encore, malgré l’univers unifié de la pandémie, des mondes multiples et foisonnants.
Après cette seconde saison de solitude, on a besoin de se recréer des espaces, des écrans, des imaginaires qui viennent contrer le discours réactionnaire hégémonique. Le gouvernement essaie de policer les mondes associatifs à coups de chartes et d’appels à projet comme autant de chantages aux subventions. Alors, s’il veut du séparatisme et du rapport pas net à la République, à la Nation et à ses avatars faisandés, qu’il vienne se frotter à notre catalogue de films ! Il verra ce que peuvent en dire les Kanaks ou les peuples autochtones en lutte d’Amérique du Sud, suivre des fragments de parcours de migrant.e.s arrivant en Grèce, en Belgique ou en France, discuter en mixité choisie de comment bâtir une culture du consentement contre celle du viol.
On sait pas de quoi l’automne sera fait mais le printemps prochain débouchera sur des élections. Reprenons des forces ensemble si on veut affronter le flot d’inepties qu’elles vont charrier.
Notre chapiteau étant très réfractaire à l’idée d’abriter un cluster, on a pu s’arranger, trouver une manière d’exister sans risquer trop fort de donner un os à ronger à ce virus. On ne pouvait se résoudre à attendre l’obscurité pour projeter alors on vous propose de se retrouver en plein air pour des fins d’aprem en immersion dans le son grâce à la programmation phonique conçue spécialement pour nous par les Sonorités.
Manière de laisser venir la nuit à nos oreilles, avant d’ajouter de l’image au son et de faire un clin d’œil aux étoiles.