Pour la première année, le CNC (Centre National de la Cinématographie et de l’image animée) met en place une journée dédiée à la promotion du court-métrage: « Le jour le plus court »
« Cette fête souhaite, à l’image de la fête de la musique, montrer toute la richesse du film court » Le C.N.C parle de « Promotion et valorisation de la création », « encouragement à la diffusion », « démocratisation culturelle ». Un tribune écrite par les parrain de l’événements et paru vendredi 16 décembre dans Libération titre même « Pour la libération du court »..
Nous souhaitons donc profiter de cet événement pour rappeler que c’est le Ministère de la culture et le C.N.C qui brident par eux même la diffusion cinématographique.
L’article 19 du code de l’industrie Cinématographique (consolidé le 30 septembre 2011 par le code du cinéma et de l’image animé) rappel que « La représentation cinématographique est subordonnée à l’obtention d’un visa délivré par le ministère chargé du Cinéma » « Le dépôt au registre public du cinéma et de l’audiovisuel du titre d’une œuvre cinématographique destinée à la représentation publique en France est obligatoire. »
Il est donc illégal en France de diffuser une oeuvre cinématographique qui ne possède pas de numéro de visa d’exploitation.
C’est pourtant le cas pour nos films comme tout ceux déposé en licence libre.
Pourquoi ? Nous ne voulons pas confier les règles de diffusion à un organe étatique qui prône bien plus des valeurs industrielles que celles de la création et du partage culturel.
Pourquoi le numéro de Visa est il incompatible avec les licences libres ? Pour diffuser un film qui possède un numéro de visa, la seule autorisation de l’auteur ne suffit pas il faut formuler une demande écrite auprès du C.N.C, qui vérifie si la projection en question n’interfère pas avec la bonne marche industrielle du cinéma. De plus une structure, quel qu’elle soit, n’a pas le droit d’organiser, même à titre non commerciale, plus de 6 séances de représentations par an. Ces règles vont donc de fait à l’inverse même des souhaits de large et libre diffusion que nous souhaitons pour nos oeuvres.
Juridiquement nos films sont donc des oeuvres artistiques et non pas des oeuvres cinématographique, nous préférons répondre du code de la propriété intellectuelle et son article 1er « L’auteur d’une oeuvre de l’esprit jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporel exclusif et opposable à tous » y compris d’un état et ses représentants.
Mais sous couvert de quel pouvoir un ministère peut il nous interdire d’utiliser le mot Cinéma ? Aucun, d’ailleurs il ne le fait pas ! Nous avons encore devant nous quelques temps avant le copyright du mot cinéma et nous en profitons !
C’est pourquoi mercredi 21 décembre nous vous invitons à venir voir du Cinéma Libre.
Le lieu n’a pas été choisi au hasard c’est à la Commune Libre d’Aligre que nous vous invitons (3, rue d’Aligre 75012 Paris) à partir de 18h pour assister à une soirée COURTS LIBRES de projection de courts-métrages (fiction, documentaire) suivie d’un débat autour des licences libres et la production & diffusion alternative. Qu’est ce que les licences libres? Comment produire et diffuser un film en licence libre? Quels sont les enjeux actuels à l’heure du numérique et d’Hadopi ?
Tout autant de questions dont nous pourrons discuter autour d’un apéro/buffet participatif (soupe, tarte et boisson à compléter avec ce que vous voulez) proposé vers 20h avant d’apprécier une scène ouverte au ciné-concert: musiciens, ramenez vos instruments et venez improviser en live la musique d’un film projeté pour clore la soirée.
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