Dans le sillage de “Le jour où j’ai découvert que Jane Fonda était brune” et de son édition DVD, une équipe s’est plongée dans les archives foisonnantes du MLAC de Gennevilliers (Mouvement pour la liberté d’avortement et de contraception) : un film (“C’est pas si simple”), des rushes, des bandes sonores, un livre pour enfant, des tracts, des textes de réflexion ou encore des écrits notés sur le vif comme saisis lors de réunions. Elles y parlent d’avortement bien sûr, de contraception, de luttes, d’autonomie et de leur refus d’être dépossédées de leurs corps ou de leur santé par des spécialistes, de sexualités et de plaisirs aussi. Le tout avec des questionnements brûlants d’actualité.
On travaille donc sur un objet, à mi-chemin entre le DVD, le livre et le carton d’archives. Pour rendre public et accessible à nouveau ces luttes et éclairer de leurs pensées nos questionnements d’aujourd’hui, tisser des liens entre les générations. Pour que leur histoire ne soit pas réservée aux spécialistes, puisqu’elles-mêmes avait prôné la non-spécialisation et l’autonomie. Parce qu’on aurait aimé rencontrer leur récits plus tôt dans nos vies sexuelles et affectives. Pour briser des tabous et des évidences et parce que même 50 ans après, « c’est pas si simple ».
