Week-end de projections & cie à la Parole Errante

Vendredi 4 février

19h : Nos métamorphoses (29min) de Lymia Vitte et David Kajman + Discussion avec les Réals

Vu par un Soudanais, qu’est-ce que Pygmalion raconte sur Pygmalion ? Quel visage revêt Proserpine quand c’est Jean-Paul, jeune étudiant libanais qui l’incarne ? Qu’est-ce que la voix de Madeleine, venue de Centre-Afrique, raconte à notre oreille quand elle conte les aventures de Cénis ? Composée d’une mosaïque de personnes d’une quinzaine de cultures différentes, quel visage aura cette nouvelle fresque des Métamorphoses,  célèbre recueil de mythes grecs ? C’est ce que cette petite équipe s’est proposé de découvrir en 15 jours de tournage. A l’issue d’un atelier de rencontre quinze résidants du Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile et du Centre Provisoire d’Hébergement de Limoges se lancent avec deux réalisateurs dans cette aventure cinématographique, dans le cadre du projet Nos reconquêtes porté par Les Francophonies – des écritures à la scène. Chacun raconte sa propre métamorphose à travers les héros et héroïnes qu’il interprète.

20h : (S’) EXILER

D’où viens-tu l’Ariégeoise ? #7 Carmen (11’) de Greta Loesch

Après des années d’itinérances depuis son Guatemala natal, c’est au cœur du quartier du Foulon à Pamiers que Carmen a posé ses valises. Avec son sourire et ses pièces de théâtre, elle tisse des liens entre les gens.

Filaka Apo ti Filaki (12’) de Juliette Courrillaud

Camille et Jabbar vivent en Grèce. Ils sont amoureux mais ne peuvent pas être ensemble car Jabbar n’a pas de papier. La réalisatrice, une amie, les appelle grâce à Skype pour raconter leur histoire.

A l’usage des vivants (27’) de Pauline Fonsny

En 1998, Semira Adamu, femme de 20 ans fuyant le Nigéria, mourait étouffée par les gendarmes qui tentaient de l’expulser, pour la sixième fois, du territoire belge. 20 ans plus tard, dans un cri de guerre conjugué au féminin, trois femmes racontent. À travers leurs récits, elles mettent en lumière la réalité des centres fermés destinés à la détention des personnes migrantes, les conditions de ces enfermements, la souffrance des détenu·es, les exactions des gardiens et des gendarmes, d’hier et d’aujourd’hui.

D’où viens-tu l’Ariégeoise ? #11 Madi (10) de Greta Loesch et Chloé Jacquemoud

De son Arménie natale aux gâteaux colorés qu’elle confectionne à Pamiers, Madi nous dévoile son parcours. Celui d’une femme déterminée, qui tisse des liens sucrés dans l’écoute et le partage.

Nous les domestiques modernes (38’) de Flor, Nicole, Delia, Liz et Elizabeth

« Nous, celles que vous appelez les bonnes, les nounous, les servantes, les esclaves modernes, vous allez nous entendre ! » Ce film livre un autoportrait collectif de femmes combatives. Dans l’intimité du groupe, ces femmes en séjour irrégulier témoignent de leurs craintes et de leurs espoirs.

Elles s’emparent de la caméra pour rendre compte des différentes formes de violences subies  au quotidien, mais aussi de leurs combats. « Les peurs ne disparaissent pas, nous apprenons à vivre avec,  elles  nourrissent notre lutte »

+ discussion

22h : IRONISER

J**** (18min) de Maud Girault, Joachim Soudan et Jerôme Zahno

Bruxelles, 2048 : le j**** n’existe plus. Interdit, oublié, disparu?
Un petit groupe clandestin se réunit pour tenter de le retrouver dans des images d’archives.

Lourd (16min) de Lucile Bienvenu

Solange est secrétaire dans une carrière, seule femme face à des montagnes de testostérone.

Un soir (9min) de Guillaume Chevalier

« Un soir, il m’a dit qu’il avait peur d’aller en manifestation ».

Samedi 5 février

14h30 – Ouverture des portes – nous vous offrons le café !

15h : Briser le silence des amphis (50min) de Lysa Heurtier Manzanares + Discussion avec la réalisatrice

Dans le documentaire Briser le silence des amphis, des étudiantes, des doctorantes ou encore des membres du personnel témoignent des violences sexistes et sexuelles qu’elles ont subies au sein de l’université devant la caméra de la réalisatrice Lysa Heurtier Manzanares. Une des conséquences presque systématique de ces violences est la réduction au silence, et par ce fait leur omission.
Faire entendre ces récits c’est, au-delà de leur portée libératrice individuelle, œuvrer à compléter la part manquante de notre histoire collective. Ce documentaire apporte sa contribution à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche : écoutons celles qui prennent la parole et ne laissons pas le silence s’installer dans nos amphis !

Sur une idée originale de l’association Ecran et Parole, coproduit par Les Artpie’Cultrices, l’association Ecran et Parole et l’association Hystérique*.”

16h30 : S’ausculter / occulter

Mat et les gravitantes (26min) de Pauline Penichout

Octobre 2018. Mat et ses ami.es organisent un atelier d’auto-gynécologie dans leur squat à Nantes. C’est l’occasion pour Pauline de faire un portrait de cette jeune femme.

Bismarck est foutu (40min) de Carole Equer-Hamy

Septembre 1942 : Une lettre anonyme adressée au procureur de Cherbourg sur la femme Giraud est à l’origine d’une instruction pour avortements. L’arrestation de la faiseuse d’anges, de ses pourvoyeuses, de ses « patientes » mobilisent l’énergie des policiers et des juges dans cette ville la plus occupée de France. Tandis que s’érige le Mur de l’Atlantique, que les bombardements sont incessants, le réseau des batteuses de cartes, femmes de prisonniers, maîtresses de soldats allemands est traqué avec une gravité ridicule qui mènera inexorablement Marie-Louise Giraud à la guillotine.

18h : Cosmologie du Burger (43min) de Yassine Hubert

+ discussion avec le réalisateur

Dans un fast-food en Provence quelque part au pied du Mont Ventoux se déroule une fable étrange. Celle d’un tenancier de snack qui utilise ses dons en magnétisme pour soigner son entourage. En plein cœur de l’hiver méridional, le snack s’improvise en refuge où science et magie viennent s’affronter dans de curieuses joutes. Des vapeurs de friture au mistral balayant les forêts, le soin devient prétexte à l’avènement de l’occulte.

19h Concert en extérieur : D-Frak

Un duo électrique à base de douce folie, d’humour grinçant, et quand même aussi de poésie. Pour danser, rire et pleurer. De l’ultra quotidien à des textes métaphysiques sur un air de samba et une boîte à rythme premier prix.

20h Cantine avec les Femmes Battantes – Saint Denis

21h00 Ciné-concerts Dc Jekyll & M. Hyde par  ̶u̶n̶d̶u̶d̶e̶ ̶ ̶

“Fasciné par cette force invisible qu’est le son, plus particulièrement les phénomènes de rétroactions et de moirés,  ̶ ̶ ̶u̶n̶d̶u̶d̶e̶ ̶ ̶ s’est assemblée un agencements de machines qui lui permet de façonner et d’enchevêtrer diverses sources audio afin de tisser des textures particulières.  De concerts en rencontres, il peaufine un style qui lui est propre, volontairement Lo-FI, bancale mais assumé, une errance contemplative dans un paysage étrangement familier.”

22h00 Qui à vu l’homme by La CABANE  2021 I Film – Music – Experimental I 59′ I réal. Pierre Vinour I prod. Les Enragés

» Dans un futur probable sur la Terre, la banquise fond inexorablement. Contraint à la fuite, un Ours blanc solitaire erre à la recherche d’une présence mais les animaux et l’Homme ont disparu.
Sa rencontre avec une cosmonaute venue de l’espace  » La première à avoir marché sur la Lune « , lui redonne courage… »

Dimanche
6 février

14h00 – Ouverture des portes – nous vous offrons le café !

14h30 : Ces dames (33min) de Juliette Bailly-Gourevitch

Aziza, Fatou, Cécé, Farida, Hortense… ces dames se reposent, discutent, rigolent, s’engueulent. Certaines viennent tous les jours, d’autres plus ponctuellement. Le matin y a le petit dej, du café et du thé toute la journée, un micro-ondes, des machines à laver, des douches et du matériel de réduction des risques. C’est le quotidien de l’espace non mixte du CAARUD (centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues) de l’association Charonne situé Porte de la Chapelle à Paris.

15h30 : MAISONNER

Les maisons de sable (26min) de Clara Bensoussan Dilly + Discussion avec la réalisatrice

Te voilà vissée dans cette maison. Ta bougeotte habituelle connaît une trêve. Tu repenses aux amitiés terminées.

Sylvie de Clem Hue (21min)

Dans la banlieue pavillonnaire de Toulouse, un groupe de transpédégouines et migrantes occupent une villa rose. Elles retrouvent les traces des anciens occupants et tentent de cohabiter avec l’histoire d’un
crime… »

17h : Après les Nuages (45min) du collectif Les Scotcheuses

+ Discussion avec des membres du collectif

Après les nuages est un film collectif tourné en pellicule, fabriqué avec et par les opposantes au projet Cigéo, à Bure et alentours, en Meuse et Haute-Marne. Dans notre film, plusieurs univers s’entrechoquent, se
croisent, se regardent, se mêlent ou s’évitent. Il y a des gens sous terre, d’autres en surface ou dans les arbres. On a imaginé ce qui se passerait dans un monde contaminé -peut-être – par le nucléaire où certaines personnes contrôlent, d’autres survivent, attendent, s’amusent et résistent. Un film d’anticipation ? Peut-être. Mais aussi un film d’archives où certains lieux apparaissant à l’image n’existent déjà plus. C’est un film
qui s’est fait en parallèle de la lutte, à ses côtés, à son contact, dans la lenteur de la fabrication collective, quatre années durant. L’histoire a été écrite à plein, avec ce qu’on connaît d’ici. Elle est traversée par nos craintes sur l’avenir, notre colère et notre espoir qu’il y aura toujours du monde pour contrer ces schémas morbides et biocides et habiter les zones menacées.

18h : Rencontre – co-organisé avec le café librairie Michel Firck – avec William Acker auteur du livre « Où sont les « gens du voyage » ?  Inventaire critique des aires d’accueil» aux editions du commun.

« C’est un travail inédit qui permet de mettre en lumière, d’une part, l’antitsiganisme diffus dans toutes les strates de notre société et, d’autre part, l’encampement moderne de toute une partie de la population invisibilisée de l’espace et du débat publics. Les « gens du voyage » sont en première ligne d’un des grands enjeux de lutte du XXIe siècle : le racisme environnemental. »

 

Et tout au long du week-end

Expositions : Raymond Gurême, Un chemin de mémoire
et de résistance”

Librairies ambulantes du Ciné Voyageur et des Malettes

Atelier sérigraphie avec l’atelier fluo de Grenoble

Crêpes, galettes et pop-corn !

 


Tout le weekend est à prix libre – RDV à la Parole Errante à Montreuil – 9 rue François Debergue – Métro l9 croix de Chavaux

Autodéfense sanitaire : Port du masque à l’intérieur  + aération – Bar et repas en extérieur.

Renseignements / infos : contact(at)synaps-audiovisuel.fr /  06.73.99.46.06

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