Le Cinéma Voyageur est toujours là.
Il a hissé la grand voile sur son convoi noir et rouge
Pour prendre davantage de fougue et d’entrain
Dans la tempête ambiante
Notre port d’attache, habituel havre de paix hivernal, a connu des évènements houleux cette année. Alors que l’on a enfin trouvé nouvel embarcadère où poser nos amarres, le contexte politique actuel nous secoue. Et c’est avec joie que nous parlerons de tout ça avec vous : la houle du marasme social, la tempête de privatisation jusqu’à nos moyens de survie, la suppression des emplois aidés qui risque de créer un sacré creux de vague pour beaucoup d’associations etc. Et cela touche tous les domaines. Comment ne pas se sentir tout drôle à la vue des expulsions sur la ZAD de Notre Dame des Landes qui détruisent les mondes auxquels on croit?
Dans cet horizon, on combat le mal de mer.
Car, de ces nombreuses luttes naissent les énergies.
Avec soif de nouveautés et de changements, nous revoilà à flots, plus déterminés que jamais. Notre équipage s’agrandit encore, on s’est tous serré les coudes pour briquer le pont et écoper les éventuelles fuites de notre trimaran à six roues.
On n’oublie pas où sont nos quais favoris, ceux où des relations fortes se sont tissées depuis 8 ans, mais cet été on fait pas dans la navigation de plaisance.
On n’a pas le temps d’attendre d’avoir 10 ans.
On tente d’emprunter de nouvelles voies navigables vers des ilots qui nous sont inconnus.
Alors cap à l’Est ! On ne se contentera pas de jeter des bouteilles à la mer, on repart pour explorer, échanger.
La destination finale? On n’en a pas vraiment, sinon l’espoir de créer de nouvelles brèches dans les cartographies officielles.
On a rempli nos cales d’images, de bruits et de papier. On lève l’ancre.
Pour la neuvième tournée, on approche de la centaine de films à dans notre catalogue et même quelques créations sonores. Et dans notre catalogue, pour cette neuvième tournée, une centaine de films, et même des créations sonores.
Différentes cuvées, différentes origines, différentes saveurs. Vieillis dans les cuves du documentaire ou de la fiction, voire un peu des deux, arrangés, épicés.
Si c’est votre première traversée avec nous, n’ayez crainte.
Les voiles du chapiteau claquent dans le vent mais jamais ne cèdent.
Rendez-vous sur le pont, à la belle étoile, on se racontera les histoires que l’on nous a confié et on refera le monde.
Alors peut-être qu’aux premiers rayons du soleil, notre coffre sera délesté de ses anciennes histoires, et plein à craquer de nouvelles.
Et, sait-on jamais, le monde aura un tout petit peu bougé !
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